Si vous pensez que la compétence coûte cher, essayez l’incompétence ! (03/06/2023)

 

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Monsieur le rédacteur en chef,


Ayant repris davantage de liberté de parole depuis 48 heures, souffrez que je vous dise ce que votre éditorial m’inspire.
Puisque vous semblez considérer que le directeur général des Hôpitaux universitaires de Genève doit être bien moins rémunéré que ses homologues helvétiques, voire même que des directeurs d’hôpitaux cantonaux dont on n’attend pas les mêmes prestations, je vous confirme que la compétence peut sembler coûter cher. Je vous suggère d’essayer l’incompétence, et vous pourrez ainsi faire la comparaison.


Il me semble d’ailleurs que vous en êtes à une phase pilote, si j’en juge par votre manchette sur l’éminent sujet des bienfaits de la consommation du placenta par les parturientes lors de votre édition du week-end du 20-21 mai, reléguant ainsi au niveau du fait divers les 300000 personnes qui s’étaient déjà pressées au bord de notre rade pour assister au plus grand spectacle européen de drones, chiffre qui allait doubler le samedi soir. Plaisirs vulgaires sans doute aux yeux d’un éditorialiste inspiré qui distribue, les mains dans les poches, les bons et les mauvais points à ceux qui essayent de faire de Genève le canton attractif dont vous bénéficiez, tout en le dénigrant à la première occasion.

Quant au déficit des HUG de ces dernières années, comparable à celui des autres hôpitaux universitaires suisses, il aurait été professionnel de rappeler, mais cela ne servait pas le brûlot dont vous vous imaginiez l’auteur, qu’il fut essentiellement le résultat de la crise COVID, qui a fait de notre hôpital l’acteur central de la prise en charge des patients, sans parler de la hausse massive des coûts de l’énergie.


Je rêve que le quotidien qui porte le nom de notre beau canton, soit autre chose que le véhicule du dénigrement, de l’envie et du mépris. En d’autre mots, qu’il ne soit pas une entreprise provinciale qui s’extasie devant tout ce qui vient d’ailleurs et maltraite les qualités locales.
J’ai dit, je rêve…

 

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